rien que du archi basique ici : de l'héroïque, très héroïque, et de la fantasy, très fantasy
pitch :
wyl thirsk vient de prendre la relève de la légion à seulement 17 ans, son père mort au combat.
le roi est mourant et son ignoble fils, celimus, s'apprête à l'accession au trône.
les numéros 1 et 2 du royaume ne peuvent s'empiffrer évidemment.
un beau jour, celimus, à présent couronné, oblige wyl thirsk à assister au procès sous toruture d'une sorcière. wyl est au supplice.
la magicienne, reconnaissante de la compation du jeune général, lui offre un cadeau d'adieu, le don.
tout part de là.
célimus envoie thirsk dans une mission suicide, mais au coup fatal, au lieu de mourir, wyl se retrouve réincarné dans la peau de son bourreau...
dès lors il n'aura de cesse de se venger du méchant roi vraiment très méchant. alors que wyl est gentil, vraiment très gentil !
je vous l'avais dit c'est vu et revu et pourtant j'ai grave kiffé.
pourquoi ?
hé bien l'auteur va au bout des choses et ça c'est rare.
les méchants sont immondes, sadiques, comploteurs, meurtriers... certaines scènes décrites avec beaucoup de précisions (torture, décapitation, immolation...) donneraient presque la nausée. c'en devient repoussant, écoeurant.
les gentils eux, ils ne leur arrivent que des couilles ! comment ne pas sympathyser ?
la guerre est totale, et comporte son lot de bravoure et de saletés. c'est ce que j'ai aimé dans cette trilogie, jouer avec les extrêmes pour nous faire passer de la haine à la compation.
finalement le plus grand succès tient dans le talent de conteur de l'auteur, véritable réussite dans ce domaine.
à lire le soir au coin du feu, accompagné de la BO de Conan ou de Corvus Corax
voilà, je ne peux guère en révéler davantage sur cette incroyable fresque, de peur de spoiler. il se passe quelque chose à chaque page, et les différentes incarnations de wyl thirsk sont pour le moins... surprenantes, alors que l'horreur ne cesse d'aller crescendo avec l'embitieux et immonde celimus.
une lecture conseillée pour ceux qui veulent s'avder, oublier et connaître la grande aventure, aux confins du (des) monde(s).
deux petites anecdotes :
1 - la lectrice-correctrice de l'auteur(e) n'est autre que robin hobb (l'assassin royal)
2 - le père de la sorcière que je mentionne plus haut se nomme.... Elyssius
sur ce bonne lecture !